Dès le plus jeune âge, les filles ont pour habitude d'entendre "il faut souffrir pour être belle". Sur le coup, ça ne nous marque pas forcément et pourtant ça devrait !
Plus j'évolue dans ma vie de femme et de mère, et plus je m'aperçois que toutes les souffrances liées à la féminité sont totalement banalisées et de ce fait incomprises.
Peu avant l'entrée au collège, on commence à aborder avec les jeunes filles le sujet des menstruations. On nous prévient que ça sera certainement douloureux mais que c'est normal. Je ne suis pas d'accord, il n'y a rien de normal dans la douleur. Ça peut être naturel mais certainement pas normal. Surtout quand on sait que certaines maladies comme l'endometriose peuvent rendre les règles vraiment très douloureuses.
Les règles peuvent s'accompagner de nausées, forte fatigue, poussée d'acnée, irritabilité et que sais-je encore? Un cocktail très sympa, généreusement offert par le chamboulement hormonal de notre corps. Et comme les femmes sont d'eternelles insatisfaites, on remet ça lors de la periode d'ovulation. Mais une fois de plus, personne n'en fait cas et ne s'y intéresse puisque c'est "normal"...
Réjouissant d'être une femme normale vous ne trouvez pas?
Il est donc connu aux yeux de tous, que les femmes souffrent pendant leurs règles et que de ce fait, elles sont chiantes/infernales/invivables pendant cette période. Les hommes s'en donnent à coeur joie et nous lance des "tu as tes règles ou quoi?" dès qu'on est en désaccord ou de mauvaise humeur...
La solution qu'on nous propose est de prendre la pilule, dès l'apparition des règles, pour qu'elles soient moins douloureuses. C'est vrai qu'une bonne dose d'hormones par dessus un état hormonal déjà instable c'est la solution parfaite non ? Je pense simplement, que la douleur liées aux règles étant ancrée dans les esprits, on ne cherche que très peu de vraies solutions pour soulager les femmes.
Je vous parle donc de femme, de douleur, de règles, mais ne voyez vous pas un autre événement dans la vie des femmes qui s'avère particulièrement douloureux ? Oui, l'accouchement ! Alors certes, c'est un peu différent, parce qu'en règle général nous avons décidé d'avoir un enfant et donc nous savons par quoi nous allons devoir passer. Et on peut dire que la douleur à ce moment là est plutôt bien prise en compte et que plusieurs solutions médicales s'offrent à nous pour être soulagées : péridurale, gaz etc. Néanmoins, lors de mon dernier accouchement j'ai pu remarquer que parfois le personnel soignant avait un regard jugeant et accusateur lorsque nous demandions la péridurale parce que "ma petite dame, même si c'est moins agréable que quand il est rentré, va bien falloir le faire sortir ce bébé!"
Oui, plutôt choquant d'entendre ça alors qu'on souffre le martyre, là à moitié nue sans aucune intimité. J'ai eu l'impression de n'être qu'une chochote demandant un confort pas réellement nécessaire. C'est déjà parfois assez difficile de gérer la douleur, le stress etc dans ces moments là, on se passerait donc bien des remarques cinglantes des sages femmes et autres auxiliaires de puériculture!
Sans parler de l'homme qui fait mine de vous comprendre et vous soutenir et qui à la première occasion vous sortira que "ça va tu n'en es pas morte non plus!" J'en ris, car si l'un d'entre eux venait à accoucher, juste une fois, on en entendrait parler tous les soirs au dîner 🤣
Bref tout ça pour dire qu'être une femme, hier, aujourd'hui et même demain, ça ne sera jamais simple. Se faire entendre, se faire comprendre, un long combat!
À très vite
Sigrid 😘
Plus j'évolue dans ma vie de femme et de mère, et plus je m'aperçois que toutes les souffrances liées à la féminité sont totalement banalisées et de ce fait incomprises.
Peu avant l'entrée au collège, on commence à aborder avec les jeunes filles le sujet des menstruations. On nous prévient que ça sera certainement douloureux mais que c'est normal. Je ne suis pas d'accord, il n'y a rien de normal dans la douleur. Ça peut être naturel mais certainement pas normal. Surtout quand on sait que certaines maladies comme l'endometriose peuvent rendre les règles vraiment très douloureuses.
Les règles peuvent s'accompagner de nausées, forte fatigue, poussée d'acnée, irritabilité et que sais-je encore? Un cocktail très sympa, généreusement offert par le chamboulement hormonal de notre corps. Et comme les femmes sont d'eternelles insatisfaites, on remet ça lors de la periode d'ovulation. Mais une fois de plus, personne n'en fait cas et ne s'y intéresse puisque c'est "normal"...
Réjouissant d'être une femme normale vous ne trouvez pas?
Il est donc connu aux yeux de tous, que les femmes souffrent pendant leurs règles et que de ce fait, elles sont chiantes/infernales/invivables pendant cette période. Les hommes s'en donnent à coeur joie et nous lance des "tu as tes règles ou quoi?" dès qu'on est en désaccord ou de mauvaise humeur...
La solution qu'on nous propose est de prendre la pilule, dès l'apparition des règles, pour qu'elles soient moins douloureuses. C'est vrai qu'une bonne dose d'hormones par dessus un état hormonal déjà instable c'est la solution parfaite non ? Je pense simplement, que la douleur liées aux règles étant ancrée dans les esprits, on ne cherche que très peu de vraies solutions pour soulager les femmes.
Je vous parle donc de femme, de douleur, de règles, mais ne voyez vous pas un autre événement dans la vie des femmes qui s'avère particulièrement douloureux ? Oui, l'accouchement ! Alors certes, c'est un peu différent, parce qu'en règle général nous avons décidé d'avoir un enfant et donc nous savons par quoi nous allons devoir passer. Et on peut dire que la douleur à ce moment là est plutôt bien prise en compte et que plusieurs solutions médicales s'offrent à nous pour être soulagées : péridurale, gaz etc. Néanmoins, lors de mon dernier accouchement j'ai pu remarquer que parfois le personnel soignant avait un regard jugeant et accusateur lorsque nous demandions la péridurale parce que "ma petite dame, même si c'est moins agréable que quand il est rentré, va bien falloir le faire sortir ce bébé!"
Oui, plutôt choquant d'entendre ça alors qu'on souffre le martyre, là à moitié nue sans aucune intimité. J'ai eu l'impression de n'être qu'une chochote demandant un confort pas réellement nécessaire. C'est déjà parfois assez difficile de gérer la douleur, le stress etc dans ces moments là, on se passerait donc bien des remarques cinglantes des sages femmes et autres auxiliaires de puériculture!
Sans parler de l'homme qui fait mine de vous comprendre et vous soutenir et qui à la première occasion vous sortira que "ça va tu n'en es pas morte non plus!" J'en ris, car si l'un d'entre eux venait à accoucher, juste une fois, on en entendrait parler tous les soirs au dîner 🤣
Bref tout ça pour dire qu'être une femme, hier, aujourd'hui et même demain, ça ne sera jamais simple. Se faire entendre, se faire comprendre, un long combat!
À très vite
Sigrid 😘
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