Souvent, en regardant Lola-Swan, notre petite dernière de 16 mois, une petite voix me dit que vivre ses petites et grandes évolutions va me manquer, que sa bouille de bébé, ses petites mimiques et rondeurs des premières années vont également terriblement me manquer. À l'heure ou les annonces de grossesses vont bon train sur les réseaux sociaux, chez nous, il ne se passe rien.
Je me souviens de cette excitation lors des premières échographies, des premiers mouvements de bébé in utero, de la découverte du sexe, du plaisir que nous avons prit à installer chaque petites chambres, à choisir les prénoms, à acheter les petites tenues, à préparer la valise de maternité. J'ai adoré prendre du temps pour moi lors des séances de préparation à l'accouchement, je souris en repensant à la peur que j'ai ressentie à chaque grossesse les quelques jours précédents l'accouchement, me disant "mais pourquoi on a fait ça?", je tremble en me remémorant la douleur et la violence des contractions. Et mon coeur explose quand je me remémore cette osmose avec mon mari aux premières heures de vie de nos enfants. La joie, le bonheur, l'admiration, la fierté, l'amour dans ses yeux. Je crois qu'il ne m'a jamais autant ouvert son coeur que ces 4 jours là, je pouvais lire dans son regard tout ce qu'il était incapable d'exprimer tant il était ému et bouleversé par ce nouveau rôle qui s'offrait à lui, à nous.
La première année de chacun de nos enfants est marquée par tout un tas de premières fois qui la rendent si unique et magique. Les premiers sons, le premier sourire, le premier rire, les premières dents, les premières cuillères de purée, les premiers mots. Depuis janvier 2013, notre quotidien est rythmé par toutes ces découvertes. Mais cette année, mon ventre est vide. Le jour du premier anniversaire de Lola-Swan, j'étais partagée entre la joie de fêter ce grand événement et ce pincement au coeur de savoir que, pour une fois, il n'y aurait plus de premier anniversaire l'année prochaine. Je me sens comme coupable de rompre cette chaîne qui perdurait depuis plusieurs années. Un peu comme si j'avais peur d'être moins heureuse, de briser cette osmose présente dans notre famille, nos 2 grandes filles me demandant régulièrement quand il y aurait de nouveau un autre bébé dans mon ventre. La fin d'une normalité pour moi, mais aussi pour eux. Un peu comme s'il fallait réorganiser notre vie, sans une naissance proche, se créer de nouveaux projets, de nouveaux rituels.
Une nouvelle étape dans notre vie de famille, je le sais nous n'en serons pas moins heureux et peut être même plus forts, mais il faut se faire à l'idée et ce n'est pas si simple pour la maman que je suis.
À très vite
Sigrid 😘
Comme je te comprends... je crois que j'en suis encore à ce stade aussi ! Le deuil des grossesses, des bébés, des nourrissons. Je suis une maman comblée et fatiguée lol mais c'est tellement dur de se dire que c'est fini CE TEMPS. Bisous <3
RépondreSupprimerC'est ça, c'est comme un deuil. Cette période des premiers mois est extrêmement difficile mais tellement belle à vivre ! Des bisous ma belle 💟
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