Ça fait quelques semaines que je ne suis pas au top. L'hiver? La fatigue? Bref on se dit que ça finira par passer mais moi j'ai plutôt l'impression de sombrer.
Un tas de questions, ce poids sur mes épaules... le regard de la société ou plutôt le jugement des autres.
En tant que maman, de 4 enfants d'âge rapprochés qui plus est, j'ai l'impression d'être sans cesse contrôlée, interrogée, discréditée, jugée.
Ça a commencé au mois de novembre avec le rendez-vous de Lou-Anaé chez le l'ORL sous conseils de notre pédiatre. Lors de la consultation, elle avait à peine ouvert la porte que je me rendais compte du regard qu'elle portait sur notre famille. Sans même m'être levée de ma chaise dans la salle d'attente, je savais que ça allait mal se passer. Après un examen très rapide, elle a décrété que non, notre pédiatre avait tort, qu'aucune opération n'était nécessaire. Après m'avoir demandé mon âge et celui des enfants elle m'a froidement lancé "vous ne pensez pas que votre fille est simplement enrhumée, peut être parce que vous ne prenez pas le temps de l'habiller correctement par exemple?". J'ai senti ce ton accusateur, comme si vu la composition de notre famille je n'étais pas capable de m'occuper convenablement de mes enfants. J'ai simplement répondu "vous croyez? Parce qu'on parle quand même d'une enfant malade été comme hiver!". Elle se tenait devant moi, le regard sévère " si vraiment vous y tenez je peux pratiquer l'opération mais sachez que ce n'est absolument pas sans risques..." Bref un dialogue de sourd auquel j'avais rapidement envie de mettre un terme. Elle a fini par conclure le rendez-vous en fixant une date pour l'opération et en me lançant un dernier regard accusateur. Ce soir là, je me suis sentie tellement mal. Elle avait tort, je le savais mais pourtant le doute s'est emparé de moi.
Puis il y a eu la scarlatine, et les bronchites à la chaîne dans la tribu. Les mauvaises nuits, les journées difficiles à gérer, l'excitation des fêtes de noël... Et moi qui n'avait toujours pas repris le dessus par rapport à cette discussion avec l'ORL. Des questions, des tonnes de questions et surtout, une très grosse remise en question. Et si elle avait raison ?
Tout est sujet à me faire douter depuis ce jour et forcément mon moral en prend un coup.
Louis-Maël qui régresse niveau propreté pendant les vacances, bingo ma première réaction "mince qu'est-ce que j'ai fait? Est-ce que j'ai manqué un élément important? Peut-etre qu'il a mal et que je ne le comprend pas ?" Ou alors... Il est simplement fatigué et profite des vacances pour relâcher un peu la pression. La reprise de l'école nous le dira.
De même pour son langage très peu évolué et incompréhensible la plupart du temps. Je me demande s'il ne serait pas bon de le faire voir par un spécialiste alors que jusqu'ici je ne m'étais pas vraiment posé de questions et qu'on suivait simplement son rythme.
De même pour son langage très peu évolué et incompréhensible la plupart du temps. Je me demande s'il ne serait pas bon de le faire voir par un spécialiste alors que jusqu'ici je ne m'étais pas vraiment posé de questions et qu'on suivait simplement son rythme.
Sans parler des nombreuses réflexions sur Lola-Swan qui approche des 19 mois et ne marche pas. Je le prends pour moi en me disant qu'on ne fait pas comme il faut, qu'on ne l'accompagne pas assez alors qu'au fond de moi je sais qu'elle n'est pas prête. Elle manque cruellement de confiance et d'équilibre ce qui lui fait peur et la tétanise. Ça viendra, quand je ne sais pas, mais ça viendra, quand elle le voudra.
Bref c'est la panique à bord et le bazar dans ma tête. Le jugement des autres et les attentes de la société ne font qu'accroître ce poids déjà présent sur mes épaules. Je m'enfonce chaque jour un peu plus dans mes doutes et mon questionnement.
Être leur mère ou être la mère que les autres attendent de moi ?
Il y aura toujours quelqu'un pour me remettre en cause alors que pour mes enfants, je serai toujours Maman ❤
Sigrid
Ma toute belle, comme tu le dis, au fond de toi tu sais que tu fais ce qu'il faut pour tes enfants. Ils ne manquent de rien et malheureusement, l'hiver, c'est la porte ouverte aux maladies. En plus, ils sont 3/4 en collectivité donc c'est + que normal. Crois en toi, moi je sais que tu es une super maman. ❤️
RépondreSupprimerOh non !!! Ne doute pas de toi ! Personne ne connais mieux tes enfants que toi alors fuck le regard des autres !
RépondreSupprimerJe sais que c'est plus facile a dire qu'a faire.
J'ai subit aussi le regard accusateur d'une pédiatre alors que mon aîné n'avait que 4h de vie derrière lui et rebelotte avec ma généraliste une semaine plus tard. Ça m'avait mis un coup et fait culpabiliser aussi mais depuis je me suis dit que plus jamais qui que ce soit ne me ferait douter de la sorte !
Le parent parfait n'existe pas et nous n'avons pas la science infuse mais ça se voit, ça se sent que tu les aimes et que tu fais tout ce que tu peux pour eux et c'est ça qui fait de toi une super maman !!!
Plein de bisous !
je lis ces mots et ils résonnent en moi en tant que maman d'un fils unique ( aujourd'hui âgé de 20 ans) . Je travaillais à l'hôpital, en journée de 12h, Week-end et férié aussi. J'ai aussi entendu que je " faisais mal" car j'étais " absente"! Oui, je n'étais pas là certains mercredis, certains dimanches, certains Noël aussi. Oui, y a eu des cacas dans la culotte en maternelle, oui on m'a parlé d'enfant introverti et je ne compte plus le nombre d'otites et bronchites. Pourtant, mon fils a eu son bac avec mention, son permis du premier coup, ses copains sont les mêmes loulous rencontrés à la maternelle, il est drôle, présent, câlin et il le dit " tout ce que je suis, je le dois à ma maman. Tout ce qu'elle m'enseigne, ne rien lâcher surtout quand c'est difficile, croire en ses projets".
RépondreSupprimerEnsuite, en tant que professionnelle de la santé, je souhaite te communiquer que l'interaction avec le médecin est primordiale. Si le climat de confiance et de respect n'est pas, change et adresse toi à un autre confrère ORL! Tu es la maman de cet enfant, tu prends soin de cet enfant, tes décisions t'appartiennent. Le jugement médical est non seulement déplacé mais contraire à l'éthique.
Chacun compose la famille qu'il souhaite, un ou plusieurs enfants, une famille recomposée ou pas, des enfants adoptés .
Reprends courage, se poser les bonnes questions n'est pas un mal non plus, écouter ses enfants et dialoguer avec eux aussi. " je vois que tu n'oses pas te lancer pour marcher, un pas après l'autre et tu verras comme tu te sentiras comme une princesse sur le chemin de ta vie", " tiens, aujourd'hui tu choisis de ne plus être un petit garçon. Pourtant, qu'importe l'âge que tu auras, 1 an, 2 ans, 3 ans , 10 ans, 20 ans, 30 ans, que tu sois un jour papa à ton tour, tu seras toujours mon bébé à moi. Tu n'as pas besoin de me le rappeler avec ce pipi ou ce caca dans ta culotte, car c'est écrit dans mon cœur. Sois rassuré et vis ta vie de petit garçon".
Pense aussi à toi en tant que femme, car tu n'es pas qu'une maman , bises