Plus de 4 mois après la naissance de Lola-Swan j'ai envie d'aborder un sujet tabou avec vous.
Comme vous avez pu le lire ici, cet accouchement n'a pas été des plus simples pour moi. Et j'ai eu besoin d'un peu de temps avant de pouvoir vous raconter d'autres détails de ce moment si particulier.
• le personnel soignant méprisant alias la sage femme en service ce soir là :
À peine me suis-je retrouvée devant elle que je savais déjà que ça n'allait pas être le grand amour entre nous. Elle m'a vu arriver sur mon fauteuil roulant (l'entrée des urgences étant totalement à l'opposé de la maternité ça nous a été d'une grande aide) et m'a accueilli avec un "bah ma petite dame, il va falloir se lever pour aller jusqu'à la salle, vous pouvez tout de même encore marcher!". Oui tellement pro qu'elle a su juger de mon état en une demie seconde et par la même occasion me mettre de mauvaise humeur.
S'en suit avec l'ouverture de mon dossier, mon âge, le nombre de grossesses et l'âge de mes enfants et la petite phrase que je déteste tant et qui veut tout dire "eh bien, vous n'avez pas chômé!". J'ai de suite senti son regard sur moi, ce regard plein de jugement et de préjugés.
Puis, son air arrogant lorsqu'elle m'a attesté que "non vous ne pourrez pas avoir de péridurale!". Ses soupirs quand dans l'angoisse j'ai osé lui demander pourquoi elle me posait une perfusion avec de l'eau vu que je n'allais pas avoir d'anesthésie, quand j'ai demandé si je pouvais aller faire pipi et qu'elle a refusé et m'a torturée avec une sonde, quand j'ai demandé à changer de position pour soulager les contractions qui défilaient sans me laisser reprendre ma respiration,... Je me demande encore pourquoi elle est venue travailler ce jour là si elle n'en avait pas envie!
Et le pire, c'est quand j'ai osé demander si - en dehors de la péridurale - elle ne pouvait pas me donner quelque chose pour me soulager, pour que je puisse reprendre un peu mes esprits et qu'elle m'a répondu "ma petite dame, ce bébé est entré, il va bien falloir le faire sortir même si ça fait mal!" Sans blague ?! Je pensais que vu que c'était trop douloureux ce jour là, on pouvait tenter de revenir une prochaine fois et voir comment ça se passe...
Et je passe les détails sur l'air dégoûté qu'elle a eu lors de l'examen en balançant un "mais c'est que votre poche des eaux pourrait m'exploser en plein visage!", de la distance de sécurité qu'elle a gardé entre mon entre jambe et elle en attendant que mon gynécologue arrive "je me mets là tout de même au cas où votre bébé sortirait avant qu'il ne soit dans la pièce"... bref, être sage femme pour elle, ça devait être tout sauf une vocation! Et pour ça, je la déteste autant aujourd'hui que ce 16 juin 2017.
• Les violences obstétricales :
Quand mon gynécologue est apparu dans la salle de naissance, je me suis sentie soulagée. Enfin un visage connu et souriant, en qui j'avais confiance.
Sauf que j'ai très vite déchanté. Après un bref bonjour et quelques compliments sur la rapidité de mon travail et mon courage, il n'y est pas allé par 4 chemins, il a glissé ses mains en moi et a lancé un "aller, va falloir le sortir ce bébé!". Sans aucune explication, il a commencé à étirer ma peau dans tous les sens, à faire des mouvements de haut en bas sur les côtés comme s'il voulait agrandir la voie naturelle qu'était censé emprunter Lola-Swan pour sortir. C'était violent, c'était affreusement douloureux (pour rappel, je ne bénéficiai d'aucune anesthésie) je sentais ma chaire à vif, ça brûlait, je priais pour qu'il arrête! Mais non, il a continué ainsi de longues minutes, avant pendant et après les poussées. Ses mains étaient constamment en moi en train de tout chambouler sous prétexte que ce n'était pas assez rapide et qu'il fallait qu'elle sorte maintenant. À savoir que nous sommes arrivés à la maternité vers 22h et que j'ai accouché à 22h50...
Quand ma fille est née, j'ai eu la sensation d'avoir encore sa tête dans mon entre jambe pendant plus d'une semaine. Une sensation très désagréable et même douloureuse. Plus aucun muscle ne me répondait... Alors les filles, si jamais la personne qui vous accouche commence à faire ça, refusez, criez, hurlez! Ne restez pas muette comme j'ai pu l'être car à ce jour, plus de 4 mois après cette naissance, je n'ai toujours pas osé franchir la porte du cabinet de mon gynéco ou de ma sage femme pour le contrôle post accouchement, de peur de sentir de nouveau cette douleur atroce. Douleur qui me renverrait ces souvenirs en pleine face alors que j'essaie tant bien que mal de les enfouir en moi depuis ce jour là!
Dites non, dites stop, c'est votre accouchement, ne les laisser pas vous le voler ❤
A très vite
Sigrid 😘
Comme vous avez pu le lire ici, cet accouchement n'a pas été des plus simples pour moi. Et j'ai eu besoin d'un peu de temps avant de pouvoir vous raconter d'autres détails de ce moment si particulier.
• le personnel soignant méprisant alias la sage femme en service ce soir là :
À peine me suis-je retrouvée devant elle que je savais déjà que ça n'allait pas être le grand amour entre nous. Elle m'a vu arriver sur mon fauteuil roulant (l'entrée des urgences étant totalement à l'opposé de la maternité ça nous a été d'une grande aide) et m'a accueilli avec un "bah ma petite dame, il va falloir se lever pour aller jusqu'à la salle, vous pouvez tout de même encore marcher!". Oui tellement pro qu'elle a su juger de mon état en une demie seconde et par la même occasion me mettre de mauvaise humeur.
S'en suit avec l'ouverture de mon dossier, mon âge, le nombre de grossesses et l'âge de mes enfants et la petite phrase que je déteste tant et qui veut tout dire "eh bien, vous n'avez pas chômé!". J'ai de suite senti son regard sur moi, ce regard plein de jugement et de préjugés.
Puis, son air arrogant lorsqu'elle m'a attesté que "non vous ne pourrez pas avoir de péridurale!". Ses soupirs quand dans l'angoisse j'ai osé lui demander pourquoi elle me posait une perfusion avec de l'eau vu que je n'allais pas avoir d'anesthésie, quand j'ai demandé si je pouvais aller faire pipi et qu'elle a refusé et m'a torturée avec une sonde, quand j'ai demandé à changer de position pour soulager les contractions qui défilaient sans me laisser reprendre ma respiration,... Je me demande encore pourquoi elle est venue travailler ce jour là si elle n'en avait pas envie!
Et le pire, c'est quand j'ai osé demander si - en dehors de la péridurale - elle ne pouvait pas me donner quelque chose pour me soulager, pour que je puisse reprendre un peu mes esprits et qu'elle m'a répondu "ma petite dame, ce bébé est entré, il va bien falloir le faire sortir même si ça fait mal!" Sans blague ?! Je pensais que vu que c'était trop douloureux ce jour là, on pouvait tenter de revenir une prochaine fois et voir comment ça se passe...
Et je passe les détails sur l'air dégoûté qu'elle a eu lors de l'examen en balançant un "mais c'est que votre poche des eaux pourrait m'exploser en plein visage!", de la distance de sécurité qu'elle a gardé entre mon entre jambe et elle en attendant que mon gynécologue arrive "je me mets là tout de même au cas où votre bébé sortirait avant qu'il ne soit dans la pièce"... bref, être sage femme pour elle, ça devait être tout sauf une vocation! Et pour ça, je la déteste autant aujourd'hui que ce 16 juin 2017.
• Les violences obstétricales :
Quand mon gynécologue est apparu dans la salle de naissance, je me suis sentie soulagée. Enfin un visage connu et souriant, en qui j'avais confiance.
Sauf que j'ai très vite déchanté. Après un bref bonjour et quelques compliments sur la rapidité de mon travail et mon courage, il n'y est pas allé par 4 chemins, il a glissé ses mains en moi et a lancé un "aller, va falloir le sortir ce bébé!". Sans aucune explication, il a commencé à étirer ma peau dans tous les sens, à faire des mouvements de haut en bas sur les côtés comme s'il voulait agrandir la voie naturelle qu'était censé emprunter Lola-Swan pour sortir. C'était violent, c'était affreusement douloureux (pour rappel, je ne bénéficiai d'aucune anesthésie) je sentais ma chaire à vif, ça brûlait, je priais pour qu'il arrête! Mais non, il a continué ainsi de longues minutes, avant pendant et après les poussées. Ses mains étaient constamment en moi en train de tout chambouler sous prétexte que ce n'était pas assez rapide et qu'il fallait qu'elle sorte maintenant. À savoir que nous sommes arrivés à la maternité vers 22h et que j'ai accouché à 22h50...
Quand ma fille est née, j'ai eu la sensation d'avoir encore sa tête dans mon entre jambe pendant plus d'une semaine. Une sensation très désagréable et même douloureuse. Plus aucun muscle ne me répondait... Alors les filles, si jamais la personne qui vous accouche commence à faire ça, refusez, criez, hurlez! Ne restez pas muette comme j'ai pu l'être car à ce jour, plus de 4 mois après cette naissance, je n'ai toujours pas osé franchir la porte du cabinet de mon gynéco ou de ma sage femme pour le contrôle post accouchement, de peur de sentir de nouveau cette douleur atroce. Douleur qui me renverrait ces souvenirs en pleine face alors que j'essaie tant bien que mal de les enfouir en moi depuis ce jour là!
Dites non, dites stop, c'est votre accouchement, ne les laisser pas vous le voler ❤
A très vite
Sigrid 😘
Ouah punaise... C'est quoi cette maternité. Gros bisous
RépondreSupprimerQuel dommage :(
RépondreSupprimerj'espère que tu a bien vécu tes autres accouchement , car cloturer la dessus , cela doit être difficile ,
Au plaisir de te lire , laura
Oh ma pauvre!
RépondreSupprimerJ'espère qu'un jour des douleurs vont s'atténuer!
Comment peut-on être à se point insensible face à la personne que l'on a en face de soi quand on appartient au corps médical.
Je ne pensais pas possible que cela existe avant la naissance de Chérinou! Mais je crois que j'aurais beaucoup appréhendé.
Je remercie l'équipe de sages-femmes car elle ont été géniales!
Le seul hic c'est ce co***rd de gynéco que je ne connaissais pas qui m'a remis en position sur le dos (j'étais sur le côté à causebde la douleur) et a mis ses doigts sans prévenir!
Et ben je m'en suis plainte à tout le monde!!!!
Plein de courage ��������
Et ben qu'elle acharnement ma pauvre !!
RépondreSupprimerC'est horrible, je ne comprends pas qu'on fasse encore subir ça aux femmes qui accouchent aujourd'hui. Ils savent qu'on a trop besoin d'eux et qu'on se sent trop impuissante pour pouvoir réagir à leurs mots ou gestes déplacés.
RépondreSupprimerEt c'est bien pour ça que tu n'as pas pu protester, comment protester quand on est dans une telle souffrance.
J'espère que tu vas aller mieux, je te conseille quand même de changer de gyneco et de discuter avant ta visite post-natale avec le nouveau gyneco en lui expliquant tout ce qui s'est passé, ce que tu as senti et ressenti, et que tu sens et ressens encore.
Nooooon, ce n'est pas possible !! C'est qui ces personnes du corps médical qui n'ont rien à y faire. Nous savons tous que bébé doit sortir. Mais la maman doit se sentir soutenue et donner naissance dans un cadre où son bien être doit impérativement être prise en compte !!!
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